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États généraux des Sports : Amos Mbayo s’emploie à combattre l’initiative du Président Félix Tshisekedi de réformer le secteur

Amos Mbayo Kitenge, le président du Comité olympique congolais -COC-, a pris la tête de la fronde contre le dernier format des États généraux des Sports, ces assises initiées par le Président de la République, entièrement financées par le gouvernement et convoquées du 20 au 24 août par le ministre des Sports et Loisirs, en vue réfléchir et trouver les moyens de sortir le sport de la République Démocratique du Congo de son marasme actuel. Il est prêt à déployer sur les plateaux des télévisions, notamment la Télé publique, une poignée de lieutenants pour réclamer la révision à la hausse du quota accordé aux fédérations sportives et au Comité olympique congolais.

Dans ses agissements, Mbayo juge insignifiantes les 36 places octroyées aux fédérations sur les 120 fixées par le ministre des Sports après débat au Conseil des ministres et conformément aux instructions du Président de la République et de l’ensemble du gouvernement.

Dans les milieux d’initiés, on s’attendait à cette attitude de Mbayo, ancien conseiller financier pendant le règne de sept ministres avant de prendre les commandes de ce portefeuille pour ne s’illustrer que par un programme de 100 jours sanctionné par un échec cuisant et des improvisations.

L’éternel président de la Fédération de handball du pays ne sort pas grandi de cette affaire : “Une certaine opinion estime qu’il entreprend de combattre l’initiative du Président Félix Tshisekedi de réformer le secteur des sports, faute d’avoir réussi à aligner ses garçons de course dans le but de se contenter du per diem alors que les travaux de Kisantu a besoin des acteurs prêts à rehausser le niveau de la réflexion pour donner une nouvelle âme aux sports de la République Démocratique du Congo”, analyse un fonctionnaire au sein de l’administration des sports.

Et de renchérir: “Le président du COC est en train de narguer le Président de la République et tout le gouvernement. Il est en train de rater l’occasion de prouver à la face de la Communauté nationale qu’il peut disposer d’une banque des données, des projets novateurs bien documentés et prêts à être mis à la disposition du gouvernement dans le but de faire bouger les lignes. Tout le monde sait qu’au-delà de ses gesticulations habituelles, l’homme des 100 jours ratés n’a plus rien à offrir à part la routine proposée lors de précédents États généraux avec leurs 350 délégués”.Quelques questions fusent depuis. À chaque cycle olympique, une part importante des bénéfices des Jeux est allouée aux Comités Nationaux Olympiques -CNO- pour aider directement les athlètes et entraîneurs des pays dont les besoins financiers sont les plus grands, dans le cadre des programmes de la Solidarité Olympique. Mbayo peut il dire ce qu’il a fait de la part réservée à la République Démocratique du Congo ? Quelle est la hauteur des subventions ou des bourses a-t-il pu capter pour les athlètes de la République Démocratique du Congo ?

Plus réalistes et plus objectifs que le président du COC, des dirigeants de certaines structures à vocation sportive ont trouvé la formule adaptée consistant à réunir des sociétaires dans des ateliers, quitte à confectionner des cahiers des charges à mettre à la disposition des participants aux travaux de Kisantu. Un schéma pratique auquel Mbayo, resté amer depuis son départ du gouvernement, refuse d’adhérer.

Ben Chola depuis Kinshasa

Mnctvcongo/afrika7sur7